Dans mon article précédent, je vous ai parlé de comment mon arrivée en France m’a sensibilisé à la politique, aux enjeux sociaux, et à plein d’autres sujets d’une importance colossale aujourd’hui. Aujourd’hui, je vais vous parler de ma première expérience de photographie en manifestation, à l’occasion de la journée mondiale des droits des femmes. C’était une manifestation très spéciale sur tous les plans, et je vous écrit ces quelques lignes pour vous expliquer pourquoi.
Pourquoi j’avais décidé de prendre mon appareil ?
Réponse très simple : j’avais envie de vivre cette exprience de photos de manif depuis un moment. Ça me paraissait vraiment intéressant surtout parce qu’il se passe beaucoup de choses en même temps.
Qaund plusieurs gens se rassemblent au même endroit pour lutter, beaucoup d’émotions s’entremêlent. Pendant les différents manifestations auxquelles j’ai pu assister, j’ai pu voir un mélange de rage, d’amour, de force, de désespoir, de crainte, mais surtout : beaucoup d’espoir et de bienveillance.
Et comme la plupart des photographes, j’aime capturer des émotions sur le vif. C’est vraiment l’une des plus belles choses qui soit dans ce métier.


Journée mondiale des droits des femmes.. mais pas que !
Mis à part mes valeurs féministes et mon soutien inconditionnel aux différents combats égalitaires, je ne pouvais pas rater cette manifestation parce que je savais qu’elle allait être très spéciale.
En vue du contexte mondial et du climat politique actuel en France, la journée du 8 mars a su regrouper différents combats autour d’une même mobilisaiton, les unes aussi importantes que les autres.
Cette année, la journée du 8 mars était la journée des droits des femmes, mais de TOUTES les femmes du monde.
La lutte s’est portée contre le sionisme, le fascisme, l’impérialisme, le racisme, le patriarcat, et l‘extrème droite.
À vue d’oeil, ça vous paraitrait insensé de faire ça. Peut-être même me diriez vous que ça ne pourrait être qu’un brouhaha de slogans divergents.
Mais croyez moi, c’était magnifique sur tous les plans.



Un féminisme inclusif qui porte le combat de TOUTES les femmes et les minorités de genre
Le féminisme, ce n’est pas que pour demander l’égalité des salaires et le droit à l’avortement. C’est aussi un mouvement qui combat toutes les injustices systèmiques que vivent les femmes partout dans le monde, peu importe d’où elles viennent, qui elles sont, et en quoi elles croient.
Ce féminisme inclusif devient de plus en plus vital aujourd’hui avec la montée des injustices et des conflits dans le monde.
Une signal d’alerte pour le génocide à Gaza
Encore pire que la montée de l’extrème droite, du fascisme, de la xénophobie et du racisme – il y a un génocide qui se déroule depuis 19 mois à Gaza, en Palestine.
La journée internationale des droits des femmes a rendu hommage à toutes les femmes victimes du pire génocide de l’hitstoire humaine.
Vous ne vous êtes toujours pas renseigné sur le sujet ? Voici un petit récap. sourcé du « conflit » Israélo-Palestinien :
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Fin du XIXe siècle : Le mouvement sioniste naît en Europe, avec pour objectif de créer un foyer national juif en Palestine, alors habitée par des populations arabes sous domination ottomane. L’arrivée progressive de colons juifs crée des tensions avec les habitants locaux. (source)
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1917 : Le Royaume-Uni publie la Déclaration Balfour, promettant un « foyer national juif » en Palestine — sans consulter les Palestiniens, majoritaires sur place. Un engagement colonial qui va légitimer la dépossession. (source)
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1947-1948 : L’ONU impose un plan de partage de la Palestine sans l’accord du peuple palestinien, majoritaire sur le territoire. Le plan accorde 55 % de la terre à une population juive qui représente à peine un tiers de la population totale. Malgré l’absence de consentement des Palestiniens, Israël déclare unilatéralement son indépendance en mai 1948. Cette proclamation s’appuie sur une résolution non contraignante, et se fait au prix d’un nettoyage ethnique systématique : plus de 500 villages palestiniens sont détruits, et 700 000 personnes sont expulsées ou fuient la violence, un épisode qu’on appelle la Nakba (« catastrophe »). La création d’Israël est donc non seulement contestée politiquement, mais aussi profondément illégitime sur le plan moral et historique.
(source, résolution 181) -
1967 : Israël lance une guerre-éclair et occupe la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est. Ces territoires sont toujours reconnus comme « occupés » par l’ONU. La colonisation y progresse encore aujourd’hui, malgré le droit international. (source)
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Depuis 2023 : Après l’attaque du 7 octobre, Israël bombarde massivement la bande de Gaza. Plus de 35 000 civils palestiniens sont tués, dont une majorité de femmes et d’enfants. Des experts de l’ONU parlent d’un risque de génocide, et la Cour internationale de justice a ordonné à Israël de prévenir un génocide — ce que le gouvernement continue d’ignorer. (source ONU, source CIJ)
Un génocide en 2025 ? Oui, on croirait bien que le monde a bien évolué avec toutes ces règles de droit international. On croirait bien qu’on a mis en place des règles et des sanctions pour des comportements abusifs et des crimes contre l’humanité. On croirait bien aussi, qu’on a bien appris à évoluer collectivement en tant que société pour être plus civilisés et conserver notre humanité.
Mais finalement, ces règles ne sont applicales que pour ceux qui ont le privilège d’être écoutés.
Finalement, l’empathie internationale n’est que selective. Et elle ne concerne pas tout le monde.
Bref, je pourrais parler de ce sujet pendant des heures tellement c’est une catastrophe ambulante sur tous les plans. Mais passons.
Ce qui m’a vraiment touché pendant cette manif, c’est cette cohérence du militantisme féministe que j’ai beaucoup apprécié, et la convergence des luttes qui a explosé les rues de Paris d’énergie.



Une manifestation qui reflète ce que j’aime le plus dans cette ville
Ce qui a rendu cette mobilisation aussi spéciale pour moi, c’est surtout le fait qu’elle m’a rappelé la raison pour laquelle j’aime cette ville autant.
Il est vrai que le racisme et la xénophobie prennent une place de plus en plus dangereuse aujourd’hui à Paris, et c’est vraiment très inquiétant.
Mais en voyant tous ces gens là rassemblé pour tous ces combats, ça m’a rappelé que finalement tant qu’il y a des gens comme ceux-là, l’amour et la tolérance finiront par reigner par dessus tout.
Parce qu’au final, ce que j’aime le plus à Paris, c’est vraiment toute cette diversité qu’on trouve partout où on va.
Ce rassemblement était un doux rappel qu’il existe encore de belles âmes qui se battent pour la coexistance, l’égalité et la justice dans le monde entier.

